L'alchimiste.com

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lundi 9 janvier 2006

Un ptit clin d'oeil

Juste un petit billet en guise de clin d'oeil pour quelqu'un avec qui j'aime bien discuter et qui vient de se lancer dans l'aventure du blog. Pour visiter le blog de Vincent, c'est ici. Je vous laisse apprécier ce nouveau lien très sympa.

dimanche 8 janvier 2006

Le retour souhaité du civisme

Un petit coup de gueule aujourd'hui. Je dispose dans ma résidence d'un emplacement de parking que je loue un certaine somme tous les mois. Pour la quatrième ou cinquième fois, nous sommes rentrés hier et nous avons trouvé la place occupée. Bref, ca me met de mauvais poil, comme d'hab, je ne suis pas méchant mais là j'aurais bien mordu le contrevenant s'il s'était présenté...

Et plus ça va, moins je l'accepte. Certes, les marquages des places ne sont pas visibles car la chaussée doit être refaite bientôt, mais chaque locataire de la résidence a reçu un plan des places réservées ou libres d'utilisation. Qui plus est, nous nous "amusons" à bricoler des petites pancartes en bois avec nos petites mimines en attendant. Il nous arrive aussi de scotcher des petites affiches sur les palissades. Mais non, rien n'y fait. Comme le syndic de copropriété a refusé de faire des places supplémentaires parce que "ça ne faisait pas beau", nous manquons de places et ceux qui n'en ont pas se garent n'importe où. L'excuse c'est "ben y a quelqu'un de garé sur ma place alors je me suis mis là" ou "c'est la faute des promoteurs", ou encore "y a pas de numéro au sol"... Et la pancarte banane !! Le pire... aujourd'hui, j'ai surpris un gamin de 10-11 ans qui enlevait les pancartes pour s'amuser !! Je lui ai juste couru après pour avoir quelques explications. "Je les enlève pour bien les remettre", c'est sans doute pour ça qu'elles sont toutes à terre et que je l'ai vu faire !! Tout ça pour dire que ce manque de civisme me désole. Comment s'étonner après que tant de violence s'exprime dans la vie des gens ?

Les français n'ont plus le sens du bien commun. Notre société est gangrénée par un individualisme exacerbé. Au moment même où nous aurions besoin de nous rassembler pour nous forger un destin commun !! Tout le monde râle mais personne ne respecte personne, personne n'a envie de travailler avec autrui. Rare sont les gens qui se soucient d'autre chose que de leur nombril. A tel point que chacun se retranche derrière ses droits en oubliant ses devoirs et, plus grave à mon avis, le respect. Sommes nous à tel point aliénés que nous ne réalisons même plus que la société dans laquelle nous vivons ne se fera pas à l'abri de nos murs mais ensemble ? La France est mal en point et ne se relévera pas de cette façon en tout cas. Quand on est même pas foutu de respecter son voisin, comment peut-on prétendre participer au bien commun ? De quel droit se permet-on de critiquer les autres ? De quel droit peut-on dire que les jeunes manquent de respect ? Bref, je suis "un peu" énervé aujourd'hui... Les cons m'énervent !

vendredi 30 décembre 2005

Qui je suis, en 20 points

Chose promise, chose due. Voici un petit topo sur ma personne. N'y voyez aucun narcissisme, j'essaie d'être objectif.

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mercredi 30 novembre 2005

Trac, quand tu nous tiens

Eh bien comme mon chéri m'invite à une petite chaîne sur le trac, j'en profite pour revenir vous faire un petit coucou. Non, non, je ne suis pas mort, je vous rassure. Seulement, je crois qu'il faudra vous habituer à ne pas avoir de billets quotidiens en dehors des vacances scolaires car mes élèves me prennent beaucoup de temps et surtout d'énergie, je vous raconterai tout ça dans un prochain billet. En tout cas, merci de revenir me voir quand même et encore mille excuses de ne pouvoir blogguer plus souvent.

Pour revenir à l'invitation de mon homme, il nous demandait de décrire la première fois où nous avions ressenti ce sentiment étrange : le trac.

Je sens qu'après ces quelques lignes vous allez me harceler pour obtenir des photos de ce premier trac. Mais il faudra se montrer très convaincants !! :-) J'étais en vacances en montagne avec mes parents la première fois où j'ai découvert ce qu'était le trac. Ce n'était pas pour un concert... Je devais avoir 8 ou 9 ans. Mes parents allaient skier la journée et on avait demandé, mes frères et moi, à aller à la garderie du centre de vacances où la famille était hébergée. Entre les sorties luge, raquettes, les animateurs nous proposaient diverses activités manuelles ou "artistiques". Et vlan ! L'idée germa dans leur esprit de nous faire préparer un petit spectacle pour les parents et qui se déroulerait devant les clients du centre.

Je vous vois déjà imaginer la super soirée camping... En fait on en était pas si loin :-) Ils m'ont infligé la récitation d'une poésie (jusque-là ça va encore)... déguisé en hot-dog (là, tout se casse la gueule !!!!). Je me suis donc présenté ce soir-là avec bonnet, sous-pull et collants rouges et deux carrés de mousse en guise de tranches de pain. Je ne me rappelle absolument pas du texte que j'ai lu (vous comprendrez bien que d'autres choses m'ont marqué) mais en revanche je me souviens parfaitement de cette boule dans la gorge que j'avais avant de passer de l'autre côté du rideau (rouge lui aussi pff !) et de cette tremblotte subite qui m'avait gagnée. Imaginez votre première fois devant un public déguisé en saucisse !! Non mais ! Est-ce que je fais subir des trucs pareils à mes élèves moi ? Heureusement, les adultes se sont montrés attentifs à la lecture de mon poème... Après l'hilarité générale déclenchée par mon arrivée sur scène bien sûr. Mon frère, lui, était déguisé en grenouille. A choisir j'aurais préféré.

samedi 5 novembre 2005

De retour

Je suis de retour après une petite pause de quelques jours. J'avais besoin d'une petite période de sevrage d'internet... Histoire de me consacrer à d'autres choses qui attendent sur le feu. J'ai plein de projets et parfois peu de temps pour m'y consacrer. Je vous livre en vrac quelques sujets de préoccupation qui m'occupent.

Le malade imaginaire ?

Depuis quelques mois je souffre d'une fatigue que je qualifierai de "chronique". Sans vouloir faire de mon blog un forum consacré aux questions médicales, je m'interroge. Je pensais que cette fatigue plutôt gênante venait de mon stress au boulot car c'est vrai que les enfants aujourd'hui ont cette faculté de vous pomper votre énergie. Or, les vacances n'ont pas règlé ce souci. Je suis toujours aussi crevé et mon médecin ne sait pas me dire de quoi je souffre. Problème récurrent car je l'avais déjà rencontré il y a quelques années et je n'avais pas non plus obtenu de réponse. Je suis passé par le médecin (un autre à l'époque), par l'allergologue, par la diététicienne, j'ai fait quelques bilans et j'en suis toujours au point de départ. En gros, la réponse donnée est toujours la prescription d'une cure de vitamines et divers oligo-éléments. Ce qui semble pour le moins inefficace. En gros, j'ai la désagréable impression de ne pas être pris en charge comme il faut. Les médecins ne parviennent pas à poser de diagnostic et ils me renvoient tranquillement chez moi en me disant que je n'ai rien et que ça passera. Le problème est que je ne suis pas hypocondriaque et que je ne me sens pas en bonne santé. Je vais devoir me battre !!! :-)

Addiction de gamer

Ces jours-ci, pour oublier mes soucis, je m'adonne aussi au tout nouveau Civilization IV sur PC. Je le recommande à tous les amateurs de jeux de stratégie. En revanche je le déconseille à tous les drogués des jeux vidéo car celui-là a tendance à provoquer des addictions terribles. Plus moyen de décrocher une fois qu'on est lancé. Gare aux nuits blanches. Civilization fût mon premier jeu sur mon premier pc. Il a bien évolué depuis et cette quatrième édition tient selon moi toutes ses promesses tant au niveau du graphisme qu'au niveau des améliorations. Le principe : vous fondez et dirigez un empire de l'âge de pierre jusqu'à nos jours en gérant des villes, la recherche scientifique, la diplomatie... De quoi se prendre pour un dieu. En tout cas, ce jeu est un bon moyen de se vider la tête après une journée de boulot et il est je pense increvable tant les possibilités de jeu sont grandes. Je vous le recommande ;-)

Problème des banlieux

A peine l'école reprise, un sujet brûlant arrive sur la table et je pense qu'il sera nécessaire de le traiter en classe avec les élèves. Je discutais avec l'un d'entre-eux sur les problèmes de violence qui embrasent certaines cités ces jours-ci. Je fus quelque peu rassuré en l'entendant m'expliquer qu'il avait bien compris que la police ne faisait que son travail et que les "bêtises des grands" n'étaient pas excusables. Un point positif quand on sait que ce petit bout vit lui-même dans un quartier réputé "chaud" dans le nord de la France. Mais je pense que son opinion n'est pas partagée par tous. D'ailleurs lui même retient que les deux jeunes qui sont morts dans l'enciente d'un transformateur se sont réfugiés là pour échapper à la police. Autrement dit, il va y avoir quelques discussions intéressantes à mener sur ce fait d'actualité. Je pense que c'est à nous enseignants qu'incombe une bonne partie du travail de prévention qui permettrait d'atténuer certaines tensions. Maintenant, j'ai moi-même mon avis sur la question. Je pense comme certains que le modèle d'intégration à la française a lamentablement échoué et je peux le constater sur le terrain. Je comprends la haine de certains jeunes envers tout ce qui représente l'état, je comprends ce repli communautariste qui mine notre pays. En revanche je n'excuse et je ne pardonne pas les violences commises. La police doit rétablir l'ordre mais l'état doit prendre aussi ses responsabilités et s'occuper maintenant sérieusement de ces pans de notre société qui se délitent.

Lectures

A ce titre, pourtant déçu par les politiques et attristé par la dégradation des conditions sociales, je suis quand même curieux de lire ce que certains ont encore à dire voire à proposer. J'essaie de garder une pointe d'optimisme. J'ai donc acheté le livre de Lionel Jospin ("pays de merde !!", cf les Guignols) et espère avoir le temps de le parcourir assez vite pour savoir ce qu'il raconte de beau. Peut-être aurai-je envie un jour de me lancer dans la politique pour apporter ma contribution et ouvrir un peu ma g... sur ce qui me révolte aujourd'hui. Je sais, c'est beau de rêver... J'ai beaucoup de lectures qui m'attendent aussi à côté, notamment les Chroniques de Narnia, dont sera inspiré le prochain Disney, et que j'ai commencé à lire avec mes élèves. Peut-être percerai-je le message religieux qui me semble sous-jacents dans certains passages du livre. Le nouveau Harry Potter est aussi au menu. Au passage, je hais tous ces gens qui m'ont annoncé une partie du dénouement de l'histoire !!! Voila c'est dit, il fallait que ça sorte :-)

Nouvelles du Japon

Je dois prendre un peu de temps pour répondre aux sollicitations de Kazu exprimées dans son billet du 29 octobre intitulé "Email". Ce jeune japonais francophone et francophile propose à ses lecteurs de lui poser toutes les questions qui leur brûlent les lèvres au sujet de son pays : le Japon. Je compte bien m'atteler à cette tâche car il me reste beaucoup de domaines à explorer sur ce pays que j'adore. Je vous invite par ailleurs à aller parcourir son blog, qui vous donne quelques nouvelles du pays du soleil levant et s'agrémente de quelques cours de langues plutôt intéressants. J'adore son blog. Il me rend nostalgique.

Mon blog

Quelques projets aussi sur le blog: un nouveau thème en préparation, une radioblog et quelques améliorations au niveau des catégories et liens. N'hésitez pas à me donner votre avis. J'essaie de m'y tenir entre deux parties de Civilization :-) Et je n'oublie pas mes lecteurs même si je ne laisse pas beaucoup de commentaires en moment ;-)

jeudi 27 octobre 2005

Hommage à Rosa Parks

Juste quelques mots pour rendre hommage avec quelques jours de retard à une grande dame qui vient de s'éteindre. Dans les années 50, elle avait refusé de cèder sa place de bus dûment payée à un blanc sous prétexte de ségrégation. Elle devait déclencher aux Etats-Unis l'une des plus grande mobilisation populaire et un formidable élan de lutte pacifique des Noirs pour recouvrer leurs droits civiques.

Certains ont rapporté que la fatigue de Parks avait motivé ce refus de céder sa place. Une manière de ternir le mythe sans doute. « A l’époque, j’ai très vite compris que ce geste n’était pas fortuit. Il a attiré mon attention sur les combats des Afro-américains et des Africains des Caraïbes », déclarait il y a quelques jours Christiane Taubira, députée de Guyane et auteur de la loi du 21 mai 2001 (reconnaissant la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité). « C’est un acte grandiose, d’une étoffe humaine extraordinaire. Il est beaucoup plus mobilisateur que les grands actes faits par les géants ».

Un exemple à suivre. Beaucoup d'entre-nous aujourd'hui constatent mais se taisent ou se terrent. J'avoue que moi-même, selon les circonstances, je n'ai pas toujours le courage de m'opposer. Rosa Parks, avec Martin Luther King, nous a montré un chemin et, qui plus est, un chemin de lutte mobilisatrice mais non-violente. Ces deux personnages ont su montrer que l'on pouvait faire valoir ses droits sans armes ni sang. A la seule et unique condition d'être prêts à se mobiliser.

lundi 24 octobre 2005

Une écriture d'instit ?

Alors, pour répondre aux sollicitations de TarVal, je me mets devant ma bibliothèque, je prends le livre qui se trouve pile au milieu, je l'ouvre au milieu et je recopie à la main la phrase qui se trouve au beau milieu de la page.



Cette phrase est tirée de "Un mec parfait" de John O'Farrell.

J'invite maintenant Christian, DamDam et Nounou à me suivre ;-).

PS: désolé pour la petite coquille qui s'est glissée dans ma phrase et que caddaric m'a gentillement fait remarquer :-).

Eine grosse diva !

Je l'ai découverte en diva dans l'Ultima Récital, je l'ai adorée dans son tour de chant quand je suis allée la voir à Douai, et j'attends désespérément la sortie de son album annoncé depuis juin dernier... Il s'agit de Marianne James ! Je tente ces jours-ci de glaner quelques infos concernant l'oeuvre tant attendue, sans succès, même sur le site le mieux informé. Quand elle est entrée sur scène ce jour de mai, elle nous a tout simplement ensorcelés. Nous n'avions plus d'yeux que pour elle. Je ne dirais pas que je suis fan, du moins pas dans le sens où on l'entend habituellement. Je l'apprécie en tant qu'artiste. Mais cette femme a ce don qu'ont les grands artistes de captiver son public durant toute la durée d'un concert. Maniant tantôt l'humour, tantôt la tendresse, tantôt la colère, elle a une présence sur scène qui vous grave profondément en mémoire ces quelques instants passés en sa présence. Elle vous raconte sa vie, son enfance passée auprès des Petruciani ou dans la patisserie familiale. Elle vous parle avec émotion de ses amis, à laquelle elle dédie une de ses chansons. Ses titres sont tantôt des reprises exécutées avec brio tantôt des oeuvres de sa composition, non moins touchantes. Je trouve dommage qu'on n'en parle pas davantage et qu'elle ne soit sous les feux des projecteurs qu'à l'occasion d'une célèbre émission de Real TV. Pour ceux qui le souhaitent et qui dispose de l'abonnement à Pink TV, je vous laisse découvrir la bande-annonce de la nouvelle émission qu'elle y présente. Je ne la verrai pas car je n'ai pas Pink mais c'est comme un petit clin d'oeil que je voulais lui faire. Si elle passe près de chez vous, je vous conseille vivement d'aller l'écouter. Vous passerez à coup sûr un très bon moment et en charmante compagnie :-)

Voici une jolie chanson pour vous mettre dans le bain : Chanson à tous les désespérés.



De l'amitié

Eh oui ! Je fais en faire enrager certains mais je suis en vacances pour dix jours. Et croyez moi je vais essayer d'en profiter un maximum... j'en ai besoin. Besoin de reprendre des forces pour aller jusque décembre aussi :-) Après un petit repas entre collègues vendredi soir, histoire de décompresser et de se découvrir sous un autre jour (je trouve que ça crée des liens indispensables), nous sommes allés avec mon chéri rendre visite à ma meilleure amie sur Boulogne. Cela faisait deux ans que nous ne nous étions pas vus, un sacré bail ! Et pourtant c'était un peu comme si nous nous étions quittés la veille. A quelques détails près puisque la dernière fois elle était célibataire et que désormais elle est mariée et vient d'avoir un petit bout du joli nom de Cyprien. Pour moi l'amitié véritable est là. Malgré les aléas de la vie, l'éloignement, nous comptons toujours l'un pour l'autre. Elle est restée dans mon coeur et le restera longtemps. Une marque de fidélité indispensable à toute relation. Certains s'offusquent d'une trop grande distance, d'un silence passager. Les vrais amis, non. Quelque part, c'est ce qui permet aussi avec le temps de faire le tri parmi ses nombreuses relations. Mais, si je suis parfois attristé de ne pas voir mes amis proches assez régulièrement (tout le monde se sauve à droite à gauche !), je suis tout de même fier de ces quelques amitiés que j'ai pu consolider avec le temps. Celles-ci sont ancrées profondément et sur des bases solides. Je voulais seulement, par ces quelques mots, partager avec vous ma vision de l'amitié. Le jour où je la donne, ce n'est pas à moitié. Peut-être la donnerai-je un jour à l'un d'entre-vous, fidèles lecteurs ?

mardi 18 octobre 2005

Le Japon en automne... festival de couleurs

C'est l'automne au Japon. Attention les yeux !







dimanche 16 octobre 2005

Quelques musts à découvrir

Un petit mot rapide pour vous faire part de mes découvertes récentes sur la toile. Je suis tombé hier par hasard sur le blog d'un professeur de français qui m'a tout simplement ravi. Son amour du métier et son amour des lettres m'ont rappelé des souvenirs de mon propre prof de français au lycée. Un grand monsieur qui savait incarner les oeuvres qu'il lisait, sans qui je n'aurais sans doute jamais mis les pieds dans un théâtre et qui m'a réellement donné l'envie de relire certains classiques et autres grandes oeuvres de la littérature. Ses témoignages sont ceux d'un homme qui vit son métier comme une passion et qui nous livre sur ses billets des témoignages de ses échanges avec ses élèves. A ne pas manquer. Je lui dit merci à double titre car, passioné par l'Asie, il m'a aussi permis de découvrir des sites très intéressants sur ce Japon que j'aime tant. Je les ai mis en lien. L'un est le journal d'un expatrié français que je trouve très bien écrit : le blog à Yvan. L'autre est un blog qui nous plonge dans le Japon de tous les jours, agrémenté de photos extraordinaires : lejapon.fr, qui revient sur les traditions et la modernité du pays, nous parle tantôt des temples, tantôt des toilettes futuristes qui ont marqué des générations de voyageurs. A découvrir absolument. Notamment cette page sur l'automne qui, je pense, illustrera parfaitement ce que j'exprimais de la magie d'un automne au pays du soleil levant. Pour répondre à TarVal qui me disait qu'il avait apprécié les images dont j'avais agrémenté mon dernier billet, je vous conseille également d'aller faire un tour sur Buta connection, un site consacré aux films d'animation et dont je traiterai dans un prochain post. Bon surf à tous ! ;-)

samedi 15 octobre 2005

Catalogue Automne-Hiver

Me voila requinqué et prêt à affronter la vie à nouveau après une bonne sieste réparatrice ! Rassurez-vous, les coups de blues c'est passager :-) Je profite donc de cette fin de journée ensoleillée de samedi du mieux que je peux. On se croirait revenu en été, enfin non, c'est vrai on en a pas eu cette année ! Nous sommes en automne, j'oubliais. Madame météo me décale un peu ces temps-ci :-) En même temps, j'aime bien l'automne, moi... Je dirai que c'est la période du bilan.

En automne j'aime bien faire le point sur les événements (grands et petits) de l'année. Ca fait un an que je suis sous le même toit avec mon homme et je suis prêt à resigner pour beaucoup d'autres. Un an déjà, les feuilles qui tombent me rappellent que le temps passe onexorablement (oula ! Comment ça s'écrit déjà ? :-)). L'hiver sera bientôt là, j'aurai bientôt 27 ans, presque 30 !! Ou est passée ma jeunesse ?! En automne, je suis mélancolique, les feuilles tourbillonent portées par un vent de nostalgie. Les montagnes du Japon doivent avoir pris leurs couleurs chatoyantes. Un temps elles m'ont fait penser à la chaleur d'un automne au Canada...




Je me rappelle aussi ces moments où, enfant, je contemplais les arbres ployer sous les bourrasques. "Hein ? Quoi ? La question, euh, non, monsieur j'avais pas écouté !" Mince alors, moi aussi j'étais distrait à l'école... Je me revois traverser les tas de feuilles mortes, on en avait jusqu'aux chevilles... Une bonne odeur d'humus nous arrivait jusqu'aux narines... L'automne c'est aussi le début de la saison des chocolats chauds et autres laits au miel. Je me régalerai encore longtemps, j'espère, des chocolats vanille-cannelle du café Méo à Lille (après cette page de pub... :-)). C'est aussi la saison des soirées passées avec son homme, sous la couette, devant la télé...

Tous ces petits plaisirs suffisent à faire passer la fatigue des jours sans soleil, suffisent à faire oublier les jours en compagnie de monsieur Parapluie, les récréations sous le préau, les chaussettes mouillées, et autres péripéties du conducteur nordiste sous les trombes ou en pleine purée de pois de bon matin...



Bientôt ce sera l'hiver, la neige, le froid.. brrr !!! Ca j'aime pas. Mais c'est toujours une excuse pour se faire réchauffer !! Et puis vous ne trouvez pas que les hommes sont plus élégants en hiver ? Avec leurs petits manteaux et leurs petites écharpes. Ben oui, il faut me pardonner, je suis monté à l'envers... :-) Un fruit est toujours plus appétissant à mes yeux quand il n'est pas épluché (Mon dieu, quelle image, je divague !!!)... :-) Pas taper mon coeur !

Et vous, qu'est-ce que vous aimez ou n'aimez pas en automne et en hiver ? Je serais curieux de lire samantdi, Nounou et Whitesox sur le sujet ;-) A vous les blogueurs !

jeudi 13 octobre 2005

Overdose

Si je prends la plume aujourd'hui... enfin plutôt le clavier... c'est pour vider un trop plein. C'est limite overdose ce soir. Promis, une fois les vacances arrivées je vous écrirai des billets plus gais. Kezako ? Après une journée de boulot somme toute ordinaire, où j'ai passé plus de temps à tenter de fixer l'attention des gamins plutôt qu'à enseigner (c'est un combat quotidien dans le milieu où je travaille), je rêvais comme tous les soirs d'un repos bien mérité près de mon homme... Rien du tout ! Les dix dernières minutes avant la sortie des classes: patatras ! Nouvelle arrivée de nuages noirs dans un ciel déjà très morose. Mon élève placé en foyer me confie son envie de mourir "pour enfin avoir la paix" (je cite). Il a 8 ans... Déjà pas très enjoué, je me rapproche d'une petite fille de ma classe pour discuter de "petits" soucis rencontrés ces jours-ci. Cette élève d'habitude si enjouée a perdu son sourire depuis quelques temps. Elle souffre d'obésité et doit subir les moqueries incessantes de quelques autres. Elle ne mange plus, elle se laisse aller... Et moi je décide de prendre le taureau par les cornes car nos petites discussions d'interclasses n'ont pas eu raison de sa tristesse. La discussion avance... Les moqueries des autres ne sont pas la cause de son humeur actuelle... Les larmes pointent... Elle pleure ensuite à chaudes larmes... Délaissée par ses proches, elle pleure sa tante de 17 ans tuée il y a quelques mois dans une rixe (l'affaire avait fait les gros titres en avril-mai). Elle pleure... toute seule... Ses proches l'ont laissé avec sa détresse car ils ne s'entendaient pas au mieux avec la victime, sa mère sort tout juste d'un établissement psychiatrique... Personne ne m'a prévenu de la situation ni de la raison de son changement d'école (messieurs les recteurs et autres administratifs ont d'autres priorités visiblement !!). Ce soir, sur la route, c'est moi qui avait les larmes aux yeux... Assez de tant de misère, assez de tant de détresse, assez de voir ces enfants malheureux parce que les adultes ne s'en préoccupent plus. La coupe est pleine !!! Après une bonne nuit de sommeil, je reprendrai la route de l'école comme tous les jours... Jusqu'à quand ? Il ne se passe plus un jour sans l'appréhension du matin. Je me bats avec tout ça en essayant de ne pas y laisser trop de plumes ! Je me battrai demain pour résoudre d'autres problèmes. Mais ce soir j'ai besoin d'évacuer, j'ai besoin de souffler... J'ai peut-être besoin de pleurer aussi.

lundi 10 octobre 2005

Le blues du professeur

Aujourd'hui j'ai le blues... Après une semaine de près de 50 heures la semaine dernière, j'atterris doucement. Je mets un peu le pied au frein parce que je commence vraiment à fatiguer. Supporter les gamins la journée, corriger les cahiers le soir, courir faire les courses pour le boulot le mercredi voire le week-end. Je m'occupe quand de mon blog moi ? Sérieusement, gérer une classe, ça nous bouffe notre temps... Heureusement, les petits monstres se sont un peu assagis car mon autorité naturelle a fait son oeuvre :-) (un petit coup de brosse à reluire, un !). On nous demande aujourd'hui d'inculquer aux enfants l'esprit de recherche, d'acquérir une démarche scientifique... Résumé... Plus de correction collective "à l'ancienne", ou presque pas, mais chaque enfant avance à son rythme, doit trouver les solutions tout seul comme un grand... On est juste là pour les aiguiller, leur fournir des aides... Le tout individuel quoi ! Imaginez vous le boulot avec 20 élèves de niveaux différents ! Reprendre leurs travaux, les décortiquer (qu'est-ce qu'il a voulu faire chti là ?)... Avec les cahiers en plus à corriger ça vous fait de super soirées ! Je trouve que je néglige mon chéri, le dimanche je bosse... Stop ! J'en ai marre... Et en plus dans tout ça, j'ai l'impression d'être pris pour un con par mon employeur (comprendre l'Etat bien sûr). Faute de budget, devinez un peu qui doit acheter ses bouquins pour bosser ? Sur ses sous sous à lui durement gagnés... Ce mois-ci la taxe d'habitation m'a enlevée mes dernières occasions de sorties ! Je fais comment moi pour me détendre ? Après le boulot, j'ai même plus de quoi m'amuser. Bref, aujourd'hui je suis en colère parce que j'ai l'impression d'être pris pour un con et j'ai horreur de ça ! Je vais repartir bosser au Japon (avec mon chéri dans les valises ;-)). Là-bas je bossais dur (ceux qui connaissent le monde de la restauration me comprendront) mais au moins j'étais bien considéré et on ne se payait pas ma tête !

dimanche 9 octobre 2005

Un jour de juin il y a 7 ans...

Plus de 20 heures de voyage, les paupières sont lourdes. Mais les yeux restent ouverts, ébahis. Les néons des gratte-ciels se reflettent sur les pupilles, la dernière publicité pour la marque de bière locale occupe toute la surface de l'écran géant qui habille l'une des plus hautes tours du centre-ville. Cette arrivée un jour de juin 98 en plein coeur de Tokyo tient toutes ses promesses.

Etonnement, curiosité... Je suis en état de choc... culturel ! La trotteuse suit son chemin , les aiguilles ne s'arrêtent plus... une course effreinée au milieu de la circulation, des couleurs bigarrées de la foule dans laquelle on aperçoit çà et là une jeune femme en kimono fleuri, un vieillard en costume cérémonial ou de jeunes garçons et filles coiffés à la punk. Terminus devant la gare centrale, nous voilà en quête de la gare de bus, perdus, effrayés... Où est mon dico ? Vais-je pouvoir me débrouiller pour demander ma route ? Ces hommes d'affaires pressés qui courent ça et là ne vont-ils pas s'arrêter pour me renseigner ? L'occidental qui met les pieds la première fois au Japon doit avoir cela de curieux et d'inhabituel qu'il attire la sympathie et l'intérêt.

Sans avoir eu besoin de le demander, un salary-man s'arrête et vient nous prêter assistance. Et il nous conduit jusqu'à la gare routière avant de réserver lui-même nos billets pour Ina, dans les Alpes. Ce monde nouveau, déroutant est d'un seul coup redevenu humain. La fatigue est oubliée... Après avoir remercié notre bienfaiteur, nous sommes vite remontés dans le bus. Ce voyage ne s'arrêtera-t-il pas ? Certainement intriguée par notre petite mine, une passagère nous invite à partager son repas, de modestes boulettes de riz, premier plat local d'un séjour de quelques mois. Me voila rassasié, apaisé... Non maman, les japonais sont loin d'être si distants que tu le pensais ! Tu aurais presque réussi à me faire peur. Mais je suis rassuré. Après un arrêt sur une aire de repos abrégée par l'arrivée d'un convoi de yakusas et trois heures de route en pleine campagne, nous voilà arrivés à Ina-shi. Un petit coup de fil à l'hôtel dans lequel je vais travailler et je m'assois tranquillement sous l'abri de bus.

C'est alors qu'un petit vieillard, comme un ange venu de nulle part, vient s'assoir à mes côtés. Il ne le savait pas encore mais il devait m'offrir le plus beau des cadeaux que l'on m'ait fait jusqu'à aujourd'hui. Après m'avoir posé quelques questions sur mon pays d'origine et sur ce que je venais faire dans son pays, il m'expliqua qu'il avait un petit présent pour moi. Il sortit de sa poche un petit ouvre-bouteille en forme de chien, qu'il me tendit. Par ce geste il me souhaitait la bienvenue chez lui. Peut-être avait-il aussi perçu mon appréhension et voulait-il me rassurer. Ce petit objet, je le porte encore de temps en temps autour du cou. Il n'a pas beaucoup de valeur matérielle, mais sur le plan affectif c'est le plus beau des cadeaux qu'on m'ait fait. Il a signé le début d'un séjour qui m'a beaucoup marqué et m'a apporté beaucoup de joies. Ce séjour aura aussi profondément changé ma vision du Japon et qui m'aura rendu beaucoup plus ouvert aux autres. Je n'oublierai jamais le sourire de ce petit vieillard que je ne revis pourtant plus après cette chaude journée de juin. Depuis ce temps je me pose une question: les anges existent-ils ?